Accueil > Home > Courban > Eglise Sainte Trinité

Eglise Sainte Trinité

vendredi 27 juin 2003, par Yann

Eglise Sainte Trinité de Courban

L’Eglise du village

Edifiée par les Templiers lors de leur installation à Epailly au XIII ième siècle puis remaniée au XV ième, XVI ième puis XIX ième siècles, elle est dédiée à la Sainte Trinité.

Extérieur

D’après la monographie du XIX ième siècle, la nef avait été prolongée d’une dizaine de mètres au XVI ième siècle et en 1890, on lui a rendu sa longueur initiale et on a réintégré le beua portail gothique flamboyant (fin XV ième - début XVI ième) dans le nouveau pignon.

Sous un grand arc brisé, deux portes jumelles à linteaux en accolades surmontés de 3 pédicules qui portent des socles de statues.

Les piedroits et le trumeau du portail se découpent en colonettes fines à bases polygonales.

Les chapiteaux et pédicules sont décorés de feuillages dentelés dont des feuilles d’acanthes.

On constate en contournant l’édifice qie le clocher (XIII ième ?) a été renforcé par des contreforts d’angles (au XV ième ?), une corniche à larges modillons (romane ?) orne la base de son toit.

On retrouve une corniche à modillons plus étroits à la base du toit du croisillon nord. D’après René Paris, la base du clocher entre la nef et le transept est en partie romane.

L’église est dotée d’un double transept selon une disposition propre à la Champagne méridionale

Intérieur (XV ième)

La nef a été plafonnée. A droite en entrant, une piscine liturgique (petite cuve avec écoulement en puits perdu, où l’on verse les eaux de purification ayant servi au célébrant ainsi que les résidus des objets bénis après qu’ils ont été réduits en cendres. Les piscines perdirent de leur importance à partir du XIII ième siècle, le Pape Innocent III ayant ordonné que l’eau et le vin servi à purifier le calice après la communion du célébrant soient absorbés par celui-ci).

Deux statues de pierre polychromes représentant la Trinité (1623), le Christ et le Père, la colombe symbole du Saint Esprit manque. Ses Statues étaient certainement destinées à être placées en hauteur , peut-être au dessus de l’autel.

Petit transept

derrière le rideau. Au nord, chapelle Saint-Jean Baptiste, pierre d’autel vraisemblablement médiéval, avec 2 croix de consécration. Sur le sol, vestiges de pierres sculptées en bas-relief (décors d’ove, de rinceaux ou de cœur) surement utilisées en réemploi.

Peintures XVI ième siècle de la voute représentant des scènes de la vie de Saint Jean Baptiste.

A l’est, la naissance de Jean-Baptiste, la décapitation pour Salomé.

A l’ouest, Jean-Baptiste ermite et le baptème du Christ dans le Jourdain.

Les visages semblent avoit été martelés et griffés.

Grand transept

A l’entrée, 2 culots décorés (bases des nervures de la voûte sur croisée d’ogives) de visages (un à la croisée du transept et l’autre dans le croisillon sud).

Pierre tombale : <> >

Croisillon nord : 2 statues du XVI ième et XVII ième siècles représentant Saint Anne et Sainte Catherine d’Alexandrie. Vitraux (XIX ième et XX ième ?) représentant Saint Nicolas et Saint François de Sales.

Au mur une petite tablette ornée de deux jolis anges avec une inscription en lettres gothiques : << Monin de Coblâc et Isbamine, sa femme firent faire cette chapelle au nom de Monseigneur Saint Jacques de Galice, l’an 1409. Priez pour eux.>>.

Croisillon sud : piscine XV ième siècle. Peinture murale (... Henri 9, duc de Bavière, roi de Germanie, empereur romain 1640).

Pierre tombale : << Ci-gist frère Claude Ribault jadis religieux à Epailly, qui décéda le 18 avril 1449, qui a laissé à l’église de Courban une rante annuelle de trois livres, deux sous sur quoi les marguiers donneront vingt sous au siur curé et cinq sous au maître d’écolle pour une messe dite avec les vigiles, qui se dira le 3 novembre de chaque an, le reste demeurera au profit de l’église - Priez Dieu pour son âme. Aultre fondation de trois livre pour le rosaire. >>

Pierre tombale de Frère Claude Ribault

Chœur

Chœur quadrangulaire (assez caractéristique de l’art cistercien dont s’inspirèrent les templiers). Clé de voûte ornée d’un blason qui a perdu ses couleurs. Au coin nord-est, sur le chapiteau, petit visage parmi les feuillages.