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Cablâge Réseau

samedi 1er octobre 2005, par Yann

Câbler des prises RJ45

L’article original est à la page suivante http://www.aideonline.com/dossiers....

Les réseaux locaux en quelques mots...

  • ThickNet :

Pour le 10base5, se rapporter au paragraphe le concernant. Étant désormais une norme obsolète, toute la connectique qui y était rattachée n’existe plus de nos jours. Tout au plus peut-on trouver un connecteur AUI sur certains hubs 10 mbps.

- ThinNet :

Le câble coaxial : Il répond à la norme RG58, doit posséder une impédance de 50 ohms et possède la structure suivante :

Le connecteur BNC :

Connecteur mâle (sur un T) Connecteur femelle (sur un prolongateur)

BNC est l’abréviation de Bayonet Neil-Concelman. Si Neil et Concelman sont les noms des deux créateurs de ce connecteur, le terme bayonet (baïonnette) est en référence au système d’attache d’une baïonnette sur un fusil. Au centre du connecteur on voit une broche reliée au fil de transmission des données. Le pourtour du connecteur mâle possède un anneau qui sert de système de fixation (à la manière d’une baïonnette donc).

  • Ethernet RJ45 (10baseT / 100baseTX) :

Le câble RJ45 : il utilise deux paires de fils torsadés, une paire utilisée pour recevoir les signaux de données et l’autre pour émettre les signaux de données. Les deux fils dans chaque paire doivent être torsadés entre eux sur toute la longueur du segment, une technique souvent usitée pour améliorer la qualité du signal.

Connecteur RJ45 :

Dérivé du connecteur utilisé pour le téléphone (le RJ11), il est physiquement incompatible (il est plus large) et peut contenir plus de fils (8 contre 6, en sachant que le câblage RJ11 classique n’en utilise que 4).

Disposition de la prise
Disposition des fils

Codes Couleur

Broche Couleur Paire Nom
1 Orange/Blanc 2 TxData +
2 Orange 2 TxData -
3 Vert/Blanc 3 RecvData +
4 Bleu 1
5 Bleu/Blanc 1
6 Vert 3 RecvData -
7 Marron/Blanc 4
8 Marron 4

Il est présenté ici le brochage standard avec les couleurs standard. A noter que les broches impaires sont toujours celles aux couleurs striées.

Câble RJ45 droit :

C’est le modèle le plus répandu, il est utilisé systématiquement lors du branchement d’une interface Ethernet à un hub ou à un switch.

L’assignation des broches est identique à chaque extrêmité du câble :

Signal Broche Broche Signal
TxData+ 1 1 TxData+
TxData- 2 2 TxData-
RecvData+ 3 3 RecvData+
- 4 4 -
- 5 5 -
RecvData- 6 6 RecvData-
- 7 7 -
- 8 8 -

Câble RJ45 croisé :

Utilisé pour relier directement deux interfaces Ethernet entre elles. Le brochage à une des extrêmités est différent pour permettre la communication : les fils d’émission et de réception sont inversés.

Signal Broche Broche Signal
TxData+ 1 1 RecvData+
TxData- 2 2 RecvData-
RecvData+ 3 3 TxData+
- 4 4 -
- 5 5 -
RecvData- 6 6 TxData-
- 7 7 -
- 8 8 -

Déterminer la nature d’un câble RJ45 :

Prendre les deux embouts comme sur le schéma ci-dessous et regarder attentivement l’ordre des fils :

ATTENTION : les codes couleurs indiqués dans les tableaux précédents correspondent à un standard mais il est tout à fait possible de trouver des câbles utilisant des fils de couleurs complètement différentes.

  • Si la séquence de couleurs est identique de chaque côté : câble droit
  • Si les broches 1-2 et 3-6 sont inversés : câble croisé
  • Ni l’un, ni l’autre : câble « bâtard », en tout cas ne répondant pas à une configuration Ethernet.

Catégories des câbles RJ45 :

Tout câble RJ45 se voit attribuer une catégorie qui définit le débit maximum qu’il peut transférer sans erreur. Le tableau suivant répertorie les différentes catégories existantes avec leur usage courant.

Catégorie Débit maximum Application courante
CAT 1 Moins de 1 Mbps Voix en analogique (téléphone) Débit nominal des Réseaux Numériques à Intégration de Services RNIS) Câblage des sonnettes
CAT 2 4 Mbps Principalement employé pour le token ring d’IBM
CAT 3 16 Mbps Transport de la voix et de données pour l’Ethernet 10baseT
CAT 4 20 Mbps Utilisé pour la version rapide du token ring (16 Mbps), sinon très peu répandu
CAT 5 100 Mbps 1000 Mbps (4 paires), 100 Mbps en paire torsadée : 100baseTX, 155 Mbps ATM, Gigabit Ethernet
CAT 5E 100 Mbps 100 Mbps en paire torsadée : 100baseTX 155 Mbps ATM
CAT 6 200-250 Mbps Applications haut débit très rapide

Normalement tout câble RJ45 que vous pourrez trouver dans le commerce voit inscrit sur sa longueur tout un ensemble d’informations dont bien entendu sa catégorie.

Hubs & Switch :

Description générale :

Ce sont par ces boîtiers que vont transiter toutes les informations circulant sur le réseau. Ils possèdent de 4 à 48 ports RJ45, et peuvent donc interconnecter autant d’interface Ethernet. Ils peuvent également être interconnectés entre eux via un port « uplink ». Ce port uplink est toujours partagé avec un des ports RJ45 classique, ce qui signifie que vous perdez un port quand vous reliez deux hubs/switches entre eux. Ainsi relier deux hubs 8 ports entre eux résultera en un total de 14 ports disponible au lieu de 16.

Il existe 2 types de hub/switch :

  • les classiques (desktop/palmtop) : les modèles les plus courants, les moins chers, ils sont destinés à être posés sur un bureau et à cet effet, présentent souvent un design recherché. Ils disposent de 4 à 16 ports et suivant les modèles, l’alimentation est interne ou externe.
  • les encastrables (rackable) : modèles les plus chers et les plus encombrants, ils sont destinés à être installés dans des casiers à châssis (plus communément appelé armoire). Ils disposent de 8 à 48 ports et sont alimentés en interne. Les modèles récents commencent à intégrer des ports gigabit Ethernet (1000baseTX ou 1000baseFX). Les modèles haut de gamme disposent très souvent d’une suite logicielle de surveillance à distance (monitoring). Signalons aussi l’existence des modèles empilables (stackable). Leur particularité est qu’ils peuvent s’interconnecter entre eux (jusqu’a 8 appareils suivant les modèles) via des cartes spéciales permettant ainsi des transferts à très haut débit entre tous les switches sans risque de créer des goulots d’étranglement.

Principe de fonctionnement d’un hub : un hub récupère les signaux en provenance d’un port et les renvoie vers tous les autres ports. Cela signifie que tout paquet de données en provenance d’une interface Ethernet connectée au hub est envoyé à toutes les autres interfaces présentes sur ce hub. Ainsi on est sûr que le destinataire prévu du paquet le recevra. Le problème est que toutes les interfaces pour lesquelles le paquet n’est pas destiné le recevront également. Cela génère beaucoup de trafic inutile sur le réseau, et ce dernier devient de plus en plus saturé au fur et à mesure que des interfaces Ethernet y sont rajoutées. Étant donné qu’un hub n’a aucun moyen de gérer le trafic qu’il reçoit, les paquets se heurtent très souvent entre eux (principe des collisions). Ces collisions fragmentent les paquets et donc ils doivent être renvoyés, augmentant les délais de transfert et par conséquent font chuter la vitesse effective du réseau.

Principe(s) de fonctionnement d’un switch : Alors que les hubs ne font que transférer les paquets à travers le réseau, les switchs sont capables de gérer les paquets qu’ils reçoivent de différentes manières. Leur caractéristique principale est de pouvoir consulter dans chaque paquet l’adresse MAC de l’expéditeur et du destinataire. L’adresse MAC est un numéro d’identifiant unique que possède toute interface Ethernet.
En conservant la trace de ces adresses MAC, un switch est capable de dire sur quel port se situe chaque interface Ethernet. Exemple pratique : un paquet arrive sur le port 2 avec comme adresse de destination X et comme adresse de source Y. Le switch sait immédiatement que l’adresse Y correspond au port 2 vu que le paquet est arrivé par cet endroit. En même temps, un paquet arrive par le port 5 avec comme adresse de destination Z et comme adresse de source X. Le switch sait désormais que l’adresse X est sur le port 5, et ainsi connaît la destination du premier paquet en provenance du port 2 (avec l’adresse MAC Y). En théorie cette suite d’événements n’arrive qu’une fois pour chaque adresse MAC, car tout switch possède une table d’adresses contenant ces informations pour des références futures.
En plus de réduire le trafic inutile sur chaque port, les switches récents sont capables de réduire encore plus le nombre de collisions en utilisant le CSMA/CD (Carrier Sensing Multiple Access/Collision Detection : accès multiple avec écoute de porteuse et détection de collision). Cette propriété permet entre autre à un switch de contrôler l’état de la ligne avant l’envoi des données. S’il détecte qu’il y a du trafic sur la ligne, il attend que celle-ci soit libre pour effectuer le transfert. Le CSMA/CD permet également au switch de consulter chaque paquet qu’il reçoit et de rejeter ceux qui sont fragmentés ou endommagés, réduisant encore plus le trafic inutile.
Enfin dernier point technique : la plupart des switches sont de type « store-and-forward » (stocker et envoyer). Cela signifie qu’un switch récupère entièrement un paquet avant de l’envoyer vers sa destination. Le switch peut ainsi analyser le paquet (est-ce un fragment issu d’une collision, par exemple) et décider s’il doit l’envoyer ou le rejeter. Les switches store-and-forward sont à opposer aux modèles « cross-point » : ces derniers commencent à envoyer le paquet avant de l’avoir reçu entièrement. Il en résulte des temps de latence réduit, mais ces modèles sont beaucoup plus coûteux et désormais les technologies store-and-forward ont atteint un tel niveau d’efficacité que les switches cross-point sont désormais extrêmement rares. Tous les switches que vous pourrez trouvez dans le commerce sont de type store-and-forward.

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